Certains couples sont confrontés à des évènements de vie exceptionnellement difficiles et la capacité des conjoints à se soutenir mutuellement pendant ces épreuves est primordiale pour leur bien-être. Devoir faire face à la maladie de son enfant est sans contredit une situation difficile et nombreux sont les défis rencontrés par les familles touchées. À ce jour, toutefois, très peu d’études se sont penchées sur la réalité conjugale des parents confrontés au cancer de leur enfant. Nous souhaitons donc mieux comprendre la façon dont les conjoints gèrent ce type de situations et quels en sont les impacts sur leur bien-être individuel et conjugal.
Comprendre les facteurs individuels et conjugaux qui contribuent à l’adaptation et au bien-être des couples confrontés au cancer chez leur enfant, ainsi que l’impact de la maladie sur la vie conjugale.
Étude publiée dans Psycho-Oncology :
Le stress associé au cancer d’un enfant peut engendrer des conséquences négatives sur le couple et celles-ci peuvent perdurer dans le temps. Certaines caractéristiques chez les parents au moment du diagnostic peuvent toutefois contribuer à la détresse conjugale ressentie. Dans cette étude réalisée auprès de 47 couples dont l’enfant a été diagnostiqué d’une Leucémie, nous avons trouvé que des variables liées au bien-être et fonctionnement de la famille ainsi que l’humeur des parents au moment du diagnostic étaient associés à la satisfaction conjugale des mères et des pères 2 ans plus tard.
Étude publiée dans PLOS One :
Les effets de la maladie sur les parents peuvent perdurer même plusieurs années après les traitements de cancer. Dans cette étude rétrospective, nous avons cherché à décrire l’ajustement psychologique et conjugal des parents en moyenne 15 ans après le diagnostic. Nous avons trouvé que seule une minorité de parents vivent de la détresse psychologique (anxiété, dépression) et conjugale cliniquement significative plusieurs années post diagnostic. Les parents ont rapporté des impacts positifs (ex., meilleur soutien conjugal, augmentation de la satisfaction conjugale) et négatifs (ex., réduction de l’intimité, de la sexualité et du temps passé ensemble) de la maladie sur leur relation de couple. De plus, lorsque les mères ont perçu des effets positifs de la maladie sur leur relation de couple, les deux parents ont rapporté une meilleure satisfaction conjugale en moyenne 15 ans après le diagnostic.
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